Les principes de la piscine naturelle
Le milieu naturel, lorsqu’il n’est pas pollué en trop grande quantité, s’auto-épure constamment, grâce notamment à la filtration naturelle des micro-organismes et de la flore qui y vivent.
Les piscines naturelles fonctionnent sur ce même principe. Elles sont composées de trois zones différentes :
* Une zone centrale de baignade (bassin de natation représentant un tiers de la surface totale) ;
* Une zone périphérique, moins profonde où des plantes aquatiques régénèrent l’eau qui peut aussi légèrement s’y réchauffer ;
* Une zone d’oxygénation et désinfection (plantes oxygénantes ou chute ou lame d’eau, exposition de l’eau aux UV naturels).
Le développement d’un véritable écosystème « faune/flore » favorise la qualité et l’équilibre de l’eau basés sur la technique du lagunage. Le biotope est constituée essentiellement de plantes aquatiques macrophytes épuratrices (joncs, phragmites, iris…), mais aussi décoratives (papyrus, nénuphars, menthes, lotus…).
L’eau circule lentement entre les trois zones grâce à une petite pompe puis par gravité.
La zone végétalisée fonctionne sur le principe du marais filtrant et du lagunage naturel. Elle est appelée également « bassin de régénération ». Les plantes et leurs organismes symbiotes se chargent du nettoyage des polluants minéraux ou biologiques qui peuvent se trouver dans l’eau.
Le concept fait généralement appel à une approche écopaysagère nouvelle, le bassin ayant à prendre en compte l’environnement local (les plantes et organismes devant être adaptées à l’altitude, le pH naturel de l’eau, la température hivernale, l’ensoleillement, etc.)
Il est souvent possible de transformer une piscine classique en bassin naturel. Un espace supplémentaire est alors nécessaire pour le lagunage de l’eau.
La piscine biologique ne nécessite aucune substance chimique (pas de chlore en particulier), ce qui permet la coexistence d’organismes utiles tels que grenouilles, libellules et petits poissons comme le hotu ou le goujon (très sensible à la pollution) qui pourront vivre dans le volume d’eau, y consommer les algues vertes et les éventuelles larves de moustiques.
Une fois installée, la piscine naturelle a beaucoup d’avantages par rapport aux piscines conventionnelles. Son entretien, une fois par an pour un nettoyage en profondeur du bassin est moins fastidieux et représente peu ou pas de coût supplémentaires. La piscine biologique n’a rien à envier aux piscine chlorées ; permettant une meilleure intégration paysagère, elle ne rentre pour le moment pas dans les textes de lois français de sécurité des piscines conventionnelles et il n’est donc pas obligatoire d’installer de barrière en sa périphérie[réf. nécessaire]. De plus, les piscines classiques sont l’objet de taxe mais pas les « bassins biologiques »
Il s’agit d’une vraie alternative écologique et durable à la piscine traditionnelle.
Si la surface est assez grande, que le bassin n’est qu’exceptionnellement fréquenté par des canards, cygnes ou oies, les UV solaires et l’oxygène natif produit par le phytoplancton et certaines plantes aquatiques immergées contribuent à désinfecter l’eau et le biofilm qui s’y forme en permanence. Certains conseillent le cas échéant (par exemple si l’eau paraît « sale » ou que le bassin est très fréquenté) de compléter la désinfection naturelle, avec un réacteur UV-C qui va désinfecter l’eau et la débarrasser des algues, virus et champignons mais d’autres considèrent que les UV solaires suffisent et que c’est l’équilibre biologique du biotope qui assure la propreté de l’eau. Les UV dégradent aussi les « bonnes » bactéries.
Les piscines naturelles ne sont généralement pas chauffées ou ne le sont que légèrement en utilisant le soleil.